Le kesa, la robe orange des moines bouddhistes, aussi traditionnelle soit-elle vient d'avoir une innovation majeure : elle peut être faite à partir de bouteilles de plastique recyclées en Thaïlande, qui prend à bras le corps le problème de la pollution.
C'est l'une des "solutions à la pollution plastique", le thème de la journée de l'environnement qui se tient ce 5 juin.
Au temple Wat Chak Daeng, dans la province de Samut Pkrakan, des moins trient les bouteilles en plastique des déchets.
Les moines bouddhistes thaïlandais ont mis en place une coopérative entre le temple et les membres de la communauté pour recycler les bouteilles plastiques en polyéthylène téréphtalate (PET) usagées et les transformer en peignoirs safran.
Alors que les fidèles des autres temples donnent généralement de la nourriture et des produits de première nécessité en guise d'aumône, ici, ils sont encouragés à collecter et à apporter des bouteilles en plastique usagées ou jetées.
Les moines finissent de trier ensuite en conséquence des déchets non recyclables.
Les travailleurs les rangent pour les transporter vers les usines où ils sont déchiquetés en flocons, transformés en fibres de polyester, filés en fils puis tissés et teints en tissus de couleur safran.
Le tissu recyclé est ensuite renvoyé au temple où des volontaires le coupent et le cousent pour en faire de nouvelles robes safran pour les moines.
Environ 60 bouteilles en plastique de 1,5 litre peuvent être converties en un ensemble de robes pour les moines. Le temple reçoit généralement des dons d'environ 10 tonnes de bouteilles en plastique par mois.
La Thaïlande est l'un des plus grands pollueurs de plastique au monde avec plus de deux millions de tonnes de déchets plastiques générés chaque année. Le gouvernement thaïlandais a annoncé en février 2023 qu'il interdirait complètement l'importation de tous les déchets plastiques à compter du 1er janvier 2025.
📸 ©NARONG SANGNAK/EPA/MAXPPP